L’IPHC examine les impacts environnementaux du démantèlement des centrales nucléaires
Une équipe de chercheuses et chercheurs de l’IPHC a mené, en collaboration avec le laboratoire ICube (CNRS – Université de Strasbourg), une étude sur le cycle de vie du démantèlement d’une centrale nucléaire à travers l’exemple de la centrale de Fessenheim, dont les deux réacteurs ont été mis à l’arrêt définitivement en 2020 – un travail ayant vocation à informer d’éventuels futurs démantèlements de centrales nucléaires.
Cette étude pilote, parue dans la revue « International Journal of Life Cycle Assessment », s’intéresse notamment à l’impact de quatre grands processus de démantèlement (le démantèlement des équipements électromécaniques, le nettoyage des structures, la démolition des bâtiments et le transport des déchets) sur des catégories telles que la consommation d’énergies fossiles, le réchauffement climatique, ou encore l’écotoxicité aquatique et terrestre.
À partir de données primaires issues de la littérature, mises en relation avec le plan de démantèlement d’EDF publié en 2020, les chercheuses et chercheurs ont ainsi mis en évidence que la découpe thermique des métaux, peut contribuer majoritairement aux impacts environnementaux des opérations réalisées sur site. En cas d’utilisation intensive, cette activité participe jusqu’à plus de 90% à certaines catégories d’impact telles que l’écotoxicité aquatique et terrestre. Cet effet néfaste est largement attribuable au cycle de vie de l’acétylène, un gaz nécessaire au processus de découpe thermique des métaux et dont le procédé de production, très gourmand en énergie, génère d’importantes émissions de CO2.