Des traces infimes de Césium-137 dans des vins californiens
Après avoir montré l’impact de l’accident de Tchernobyl sur la radioactivité de certains vins français1, des chercheurs du CENBG2 ont cherché à démontrer si l’accident de Fukushima aurait pu être décelable sur des vins Californiens, même à des concentrations beaucoup plus faibles. Leur étude parue en juillet sur une série de vins produits en Californie après 2011 a établi que la catastrophe de Fukushima a eu une incidence sur la concentration du radioisotope césium 137 présent dans les bouteilles3. Les chercheurs souhaitent désormais tester plus de bouteilles californiennes antérieures à 2011 afin de vérifier leur hypothèse. Notons que même si le niveau de radioactivité due au Cs 137 a été multiplié par deux dans certains vins, elle reste négligeable puisqu’elle ne correspond qu’à un millième de la radioactivité naturelle du vin. C’est pourquoi les techniques nucléaires spécifiques très sensibles et développées dans les laboratoires du CNRS, comme la plateforme interdisciplinaire PRISNA sont nécessaires.

Notes
- 1) Bulletin de l'Union des Professeurs de Physique et Chimie (Le Bup (1) n°862, Vol.98, Mars 2004, pp. 281-394)
- 2) Centre d'études nucléaires de Bordeaux-Gradignan, CNRS/Université de Bordeaux
- 3) Pendant la guerre froide, où de nombreux essais nucléaires étaient menés, l'activité radioactive du Cs 137 dans le vin de Bordeaux a été jusqu’à 300 fois plus importante que la normale.
En savoir plus
- Le site de la plateforme Prisna
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