L’IN2P3 à la pointe de la science ouverte

Calculs et données

A l’occasion des journées nationales de la science ouverte en novembre à Paris, le CNRS a annoncé une feuille de route ambitieuse dans ce domaine : arriver à 100 % de ses publications scientifiques en accès ouvert. Un défi sur lequel l’IN2P3 est en pole position, avec un travail constant depuis des années déjà autour de l’accès ouvert aux publications ou encore le partage des données scientifiques.

Fruit d’un travail de plusieurs mois impliquant tous les acteurs de l’information scientifique et technique (IST), la « feuille de route du CNRS pour la science ouverte » se déploie autour de quatre axes : l’accès ouvert aux publications scientifiques, le partage des données scientifiques, le développement et la promotion d’outils pour la fouille des contenus scientifiques, et enfin, l’évaluation individuelle des chercheurs.

L’IN2P3 est d’ores-et-déjà très avancé dans ces domaines, avec plus de 70% des publications scientifiques mises en accès ouvert : un effort constant porté par Démocrite, le réseau des documentalistes IN2P3, qui offrent depuis longtemps à la communauté des services mutualisés visant à maximiser la diffusion et l’accès à l’IST. L’institut a plus récemment développé une approche unique pour remplir de manière automatisée l’archive ouverte nationale HAL via INSPIRE, le système d'information majeur en physique des hautes énergies. De la sorte, l’ensemble de la production scientifique de l'institut est progressivement accessible sur ces deux portails. Des progrès sont en cours de réalisation sur le recensement des publications de l’institut ne correspondant pas encore au projet science ouverte, afin de comprendre quel domaine ou quel type de publication restent à normaliser, et atteindre à terme cet objectif ambitieux de 100% des publications en accès ouvert.

Autre bon point, la plupart des données de l’IN2P3 correspondent déjà aux normes FAIR : findable, accessible, interoperable & reusable. Le but est d’accélérer et de faciliter le travail collaboratif, indispensable pour un institut où de nombreux projets sont portés par des collaborations et des équipes internationales. Cela ne va pas cependant sans difficultés, par exemple en physique des particules, où le volume colossal de données ne facilite pas leur mise à disposition en accès ouvert.  

Fort de son savoir-faire, l’IN2P3 occupe un rôle majeur de coordination pour le CNRS dans le programme européenne EOSC, qui se dirige vers le futur « Cloud Science Ouverte Européenne ». Il vise à offrir à 1,7 million de chercheurs européens et à 70 millions de professionnels des sciences, de la technologie, des sciences humaines et sociales un environnement virtuel. Il comportera des services ouverts et transparents pour le stockage, la gestion, l'analyse et la réutilisation de ces données, au-delà des frontières et des disciplines scientifiques, en fédérant les infrastructures et services existants. L’IN2P3 joue un rôle de premier plan dans plusieurs projets clés de l’EOSC, tels que projet EOSC-Pillar, EOSC-hub, XDC, et ESCAPE.

 

A terme, l’ensemble de ces efforts devraient bénéficier aux utilisateurs de données tels que les chercheurs individuels, les communautés scientifiques, les infrastructures de recherche, les établissements d'enseignement, les entreprises, et même les citoyens intéressés par la science.

Pour en savoir plus :

Contact

Volker Beckmann
DAS Calcul et données
Mathieu Grivès
Responsable du service "Information scientifique et technique"
Clémence Epitalon
Chargée de communication