Premières observations prometteuses pour le télescope spatial Euclid

Résultats scientifiques Astroparticules et cosmologie

L’ESA et le consortium Euclid partagent aujourd’hui les données, images et résultats scientifiques issus de la phase d’observation préliminaire du télescope spatial Euclid de l’ESA, en orbite depuis juillet 2023. Une première démonstration des performances du télescope prometteuse qui s’accompagne d’une revue technique complète des instruments, dont NISP, l’instrument conçu par le CNRS à travers ses instituts nationaux IN2P3 et INSU.

Paris, le 23 mai 2024 : L’ESA et le consortium Euclid publient aujourd’hui les données de la phase initiale d’observation scientifique du télescope spatial Euclid (Early Release Observation phase). Une phase test destinée à donner un premier aperçu de la profondeur et de la diversité des observations qu'Euclid sera en mesure de fournir. Depuis sa mise en orbite, Euclid a observé dix-sept cibles extragalactiques, telles que des amas de galaxies, des galaxies proches, des amas globulaires et des régions de formation d'étoiles. Leur analyse a conduit à la découverte de jeunes planètes errantes, de populations d'amas globulaires autour de galaxies proches ou encore de nouvelles galaxies naines à faible luminosité de surface. Cette phase a également permis d’observer la distribution de la matière noire et de la lumière intra-amas dans les amas de galaxies, ou encore d’étudier des galaxies à fort redshift perçues par effet de lentille gravitationnelle.

Pouponnière d'étoiles Messier
Issue de la phase initiale d'observation d'Euclid, cette photographie capture Messier 78, une pouponnière d’étoiles très lumineuse enveloppée de poussière interstellaire. Les performances poussées d'Euclid permettent de dévoiler des régions cachées de formation d’étoiles, de cartographier des filaments complexes de gaz et de poussière avec un niveau de détail sans précédent, et de découvrir des étoiles et des planètes nouvellement formées.

Ces observations ont donné lieu à la publication de dix images disponibles sur le site de l’ESA et ont fait l’objet de dix articles scientifiques publiés aujourd’hui et accessibles depuis le site du consortium Euclid. Ils sont accompagnés de cinq articles de référence détaillant les caractéristiques et les performances du télescope et de ses sous-systèmes, dont deux sont consacrés à l’instrument NISP (Near Infrared Spectrometer and Photometer), un spectromètre et photomètre de pointe ayant bénéficié de fortes contributions des laboratoires de l’IN2P3 et de l'INSU. Les tests indiquent que l’ensemble des instruments fonctionne à un niveau pleinement conforme aux attentes.

À propos du télescope Euclid

Conçu pour réaliser de manière plus détaillée que jamais une cartographie de milliards de galaxies à travers l’histoire de l’Univers, Euclid fournira aux cosmologistes une mine de données inestimables concernant entre autres la distribution de la matière noire dans l’Univers et l’empreinte de l’énergie noire. Le télescope se distingue de ses prédécesseurs par sa capacité à observer une grande partie du ciel en un seul cliché. Il en fera 40 000 au cours des six années de sa mission.

Laboratoires CNRS impliqués

Le consortium Euclid, dont font partie des scientifiques du CNRS, est responsable de la construction des instruments scientifiques, de la réalisation de la chaine de traitement des données, de la production des images calibrées et des catalogues livrés à la communauté scientifique mondiale ainsi que de l’exploitation scientifique.

Laboratoires CNRS Nucléaire & Particules (IN2P3)

  • AstroParticules et Cosmologie (APC) est co-responsable du déploiement, de l'intégration et de la production des simulations Euclid.

Tutelles : Université Paris Cité / CNRS 

  • Le Centre de Calcul de l’Institut National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules (CC-IN2P3) est en charge du traitement des données d’Euclid. Le traitement des données provenant du satellite représente un volume considérable et un temps de traitement très important requérant des milliers d’heures de calcul au CC-IN2P3.

Tutelle : CNRS 

  • Le Centre de physique des Particules de Marseille (CPPM) est responsable du plan focal de l’instrument NISP, l'une des plus grandes caméras infrarouges qui sera dans l'espace et de la vérification des performances des détecteurs infrarouges et de sa caractérisation. Le laboratoires est également responsable (Instrument Scientist) ainsi que des analyses de performances scientifiques de l’instrument NISP. 

Tutelles : Aix‐Marseille Université/CNRS

  • L'Institut de physique des 2 infinis de Lyon (IP2I) est chargé de la caractérisation et de la vérification des performances des détecteurs infrarouges du NISP, ainsi que des analyses de performances scientifiques. Il est également co-responsable de l’extraction des spectres dans le segment sol.

Tutelles : Université Claude Bernard Lyon 1 / CNRS

  • Le Laboratoire de Physique Subatomique & Cosmologie (LPSC) contribue à la caractérisation du détecteur NISP. 

Tutelle : Université Grenoble Alpes / CNRS

 

Laboratoires CNRS Terre & Univers (INSU)

  • L’Institut d’Astrophysique de Paris (IAP) est responsable scientifique de la mission, de la gestion du Consortium Euclid, de la production des données obtenues avec l’imageur VISible et participe à l’équipe système du segment sol et gestion des données.

Tutelles : Sorbonne Université / CNRS

  • L’Institut d’Astrophysique Spatiale (IAS) / OSUPS est responsable de la conception, réalisation et livraison du système d’étalonnage de VIS (Calibration Unit). Il assure la responsabilité (avec lINAF Trieste et LMU Munich) l’Organisational Unit MER du Segment Sol, en charge de la fusion des données VIS et NISP et de la production du catalogue de galaxies.

Tutelles : Université Paris‐Saclay / CNRS

  • Le Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (LAM) / PYTHEAS est responsable de l’instrument NISP et en assure la maîtrise d’œuvre. Il a fourni la structure mécanique en carbure de silicium ainsi que les grisms. Les essais en environnement spatial, de qualification et de vérification des performances de l’instrument ont été réalisés dans la grande cuve cryogénique du LAM développée avec le soutien du CNES.

Tutelles : Aix‐Marseille Université / CNRS / Cnes

  • Le Laboratoire Lagrange / OCA assure depuis 2012 la responsabilité du Workpackage Clusters of galaxies Implementation de l’Organisation Unit LE3 du Segment Sol Scientifique conjointement avec l’INAF, Trieste. Ce groupe de travail coordonne l’implémentation des algorithmes visant à détecter, caractériser et analyser les propriétés de regroupement des amas de galaxies. Il coordonne le pipeline dédié aux amas du Segment Sol et est responsable de la livraison du catalogue d’amas de galaxies d’Euclid ainsi que le groupe de travail scientifique dédié au système solaire, et est responsable des simulations stellaires True Universe.

Tutelles : Université Côte d’Azur / CNRS / OCA

  • Astrophysique Instrumentation et Modélisation (AIM) / OSUPS est co-responsable de la conception, de la construction et de l’intégration du plan focal de l’instrument ainsi que du boitier électronique de contrôle des éléments froids.

Tutelles : Université Paris Diderot / CNRS / CEA

  • Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie (IRAP) / OMP

Tutelles : Université Toulouse 3 ‐ Paul Sabatier / CNRS / Cnes

 

Laboratoires CNRS Sciences Informatiques

  • Centre de Recherche en Informatique, Signal et Automatique de Lille (CRISTAL)

Tutelles : CNRS - Centrale Lille - Université de Lille

  • Institut de Recherche en Informatique de Toulouse (IRIT)

Tutelles : CNRS - INP Toulouse - Toulouse 3 Paul Sabatier

 

Laboratoires CNRS Physique

  • Laboratoire d'Annecy-le-Vieux de physique théorique (LAPTH)

Tutelles : CNRS - Université Savoie Mont Blanc

  • Institut de physique théorique (IPhT)

Tutelles : CNRS - CEA

Contact

Stéphanie Escoffier
Chercheuse au CPPM et responsable Euclid France
Vincent Poireau
DAS Astroparticules et cosmologie
Thomas Hortala
Chargé de communication