Rencontres Physique ATLAS France
Les physiciens des sept laboratoires de l’IN2P3 et du CEA qui participent à la collaboration ATLAS se sont réunis lors des rencontres "Physique ATLAS France" (PAF 2017) les 29, 30 et 31 mars derniers. Celles-ci ont été l’occasion d’échanges fructueux entre les membres de la communauté française, étudiants et chercheurs, autour des nombreux résultats récents obtenus grâce à l’excellent fonctionnement du LHC. Cet atelier a aussi permis de discuter les préparatifs des prochaines phases de prise de données de l’expérience particulièrement riches en défis techniques.
C’est à Vogüé en Ardèche qu’ont eu lieu les 8e rencontres "Physique ATLAS France". Régulièrement en effet (tous les deux ans en moyenne), les physiciens des laboratoires français qui participent à la collaboration ATLAS se retrouvent pour échanger sur les activités en cours et les résultats récents de l’expérience, avec une attention particulière pour les activités françaises.
Les thématiques abordées lors de cet atelier ont couvert les principaux sujets d’intérêt des expériences en physique des particules. Le premier thème choisi était la physique du modèle standard qui inclut les mesures de précisions des paramètres de ce modèle, la physique du quark top et une part importante consacrée à la mesure des propriétés du boson de Higgs. Le deuxième grand thème a été la recherche de nouvelles particules prédites par des modèles théoriques qui pourraient combler les imperfections du modèle standard. Enfin, la dernière partie des rencontres a été consacrée à des thématiques plus techniques comme le traitement informatique des données, et surtout la préparation des futures mises à niveau de l’expérience ATLAS. En effet, l’actuelle phase de prise de données se terminera fin 2018. Le collisionneur et les expériences LHC seront améliorés en deux étapes pour permettre à terme à la collaboration d’analyser l’équivalent de vingt fois la statistique accumulée jusqu’alors. Les conditions de prises de données seront telles, avec de l’ordre de 200 collisions simultanées par croisement de faisceau par exemple, que la construction des nouveaux détecteurs représente un véritable défi.
Le format des rencontres est choisi pour favoriser les échanges et les discussions dans la communauté. Le programme laisse une place importante aux doctorants de deuxième et troisième année qui exposent leur travail de thèse, ce qui permet de discuter les avancées des sujets d’études de l’ensemble des laboratoires. À chaque grande thématique abordée, une revue des enjeux et des résultats est présentée de façon pédagogique par un chercheur plus expérimenté. Enfin, des tables rondes sont organisées pour confronter les avis sur un ou deux sujets qui soulèvent des questionnements particuliers ou suscitent le débat.
Ces rencontres ont donc permis aux cent-vingt participants de faire le point sur les avancées des analyses de physique et des projets techniques de la partie française de la collaboration ATLAS. Ils ont regagné leur laboratoire respectif, riches des nombreux échanges et discussions qui ont animé ces journées.
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